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Ce petit problème de démocratie interne

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Message par Siegfried Dim 28 Mai - 20:56

Le dernier billet de blog de JLM a le mérite d'être explicite :

http://melenchon.fr/2017/05/28/en-campagne-sans-treve/

Mes commentaires entre crochets. C'est moi aussi qui mets en gras.

JLM a écrit:L’équipe qui animait la campagne présidentielle a produit l’équipe qui anime cette campagne législative [ça aurait pu être annoncé avant, non ? Et autant on pouvait concevoir que le candidat à la présidentielle choisisse son équipe de campagne, autant pour les législatives, ça pouvait se concevoir que les Insoumis aient leur mot à dire]. Les personnages sont les mêmes, ils officient aux mêmes fonctions qu’ils ont si brillamment rempli dans la période précédente. À mes yeux, il fallait à tout prix que le plus grand nombre d’entre eux soit personnellement candidat [voilà pourquoi on s'est chopé Lachaud]. Car c’est de cette façon que la formation politique personnelle s’affine par l’apprentissage du contact de terrain [on sert donc à former le jeune apprenti Lachaud ; pourquoi ne pas nous l'avoir dit, tout simplement ? Ça pouvait s'entendre... à condition de ne pas nous prendre à l'avance pour des cons]. La jeunesse de la plupart des animateurs de notre campagne fortifie cette exigence.

La désignation des candidats s’est fait sur la base du vivier de candidatures proposées après un appel général à tous les insoumis. Des assemblées locales ont transmis des listes, parfois assorties d’avis de préférence, parfois non, pour éviter les tensions ou tout simplement parce que les gens estimaient qu’ils ne se connaissaient pas assez. Comme il s’agit d’une bataille nationale c’est évidemment au niveau national que s’est opérée la sélection et la décision [eh bien, en fait, ça n'a rien d'évident, car même la candidature de JLM à Marseille a été approuvée in fine par un vote local, et une campagne nationale se mène malgré tout dans des circonscriptions qu'il faut connaître un minimum pour y être efficace quand on n'a pas la notoriété d'un JLM]. Sans cela, aucun critère n’aurait pu être respecté. La parité femme/homme, la diversité sociale, tout aurait été remis au hasard des regroupements locaux et de leurs éventuelles batailles d’influence interne [c'est bidon, comme argument : le comité électoral ne nous a jamais fait part de critères qui pouvaient justifier le rejet du binôme que nous avions choisi, critères que nous étions prêts à entendre s'ils avaient été formulés ; la candidature de Lachaud n'a d'ailleurs été justifiée par aucun critère, si ce n'est son appartenance peu médiatisée à l'équipe nationale de campagne].

Ce comité électoral comportait une plénière et un exécutif en quelque sorte qui assurait la permanence quotidienne du travail à accomplir [Ah bon ? Première nouvelle ; et pourquoi cet "exécutif", donc, n'a-t-il jamais répondu à aucun de nos messages ? Seul Manuel Bompard a fini par nous répondre sèchement la veille de la Convention]. La coordination était assurée par quelqu’un qui n’était pas elle-même candidate : Martine Billard [cette mission spécifique n'est mentionnée nulle part sur la page du CE]. L’ancienne députée de Paris est assez expérimentée politiquement pour savoir tenir un cap aussi complexe que celui qui était projeté. Ce comité électoral national a été composé de représentants de « l’espace politique » (représentation des partis et groupes politiques qui appuient le mouvement), de « l’espace des luttes » (représentation des acteurs des luttes sociales et environnementales) qui participent à la vie du mouvement « La France insoumise ». Mais il y avait surtout une moitié de membres tirés au sort parmi des insoumis. Chacun des membres de ce comité électoral a personnellement participé aux tâches, pris en charge les dossiers, des circonscriptions, des départements [mais aucun n'a jamais répondu à nos messages !]. Des milliers d’heures de travail, des dizaines de réunions, souvent le dimanche, pour permettre à tout le monde de participer [mais personne pour répondre à nos messages !]. Car l’une des caractéristiques de ce comité, comme de nos listes de candidatures, est que la quasi-totalité de ses membres ont une vie professionnelle qui les rend moins facilement disponibles. La mission est accomplie. Nous sommes en ordre de bataille. Nous sommes à la hauteur de notre responsabilité. Nous pouvons commencer écrire la page suivante en confiance et avec fierté [et même pas un peu de honte pour ce fonctionnement baroque ?].

(...)

Cette pauvre obsession partisane se retrouve aussi dans le ciblage opéré pour contrer sur le terrain les principales figures de la nouvelle génération d’animateurs de notre mouvement [Le Hyaric aurait-il ciblé ce pauvre Lachaud ?]. Je déplore cet acharnement sectaire. Mais nous n’y avons pas cédé en dépit de harcèlements incessants. Ce qui est en cause, ce n’est pas le partage des places ni l’argent public, puisque nous étions prêts à abandonner l’un et l’autre.

(...)

J’ai déjà montré ici, sur ce blog, à de nombreuses reprises, pourquoi et comment le mouvement n’est pas et ne sera jamais un parti politique [même si les Insoumis en avaient envie un jour ? La question ne doit-elle être tranchée une fois pour toutes que par le seul JLM ?]. Il est un lieu de rassemblement où chaque personne décide individuellement et au coup par coup du niveau de son engagement et de sa participation effective aux diverses tâches et campagnes qui sont proposées. Dans les faits, tout repose évidemment sur la plate-forme internet qui permet ce que l’on appelle « l’horizontalité » [en fait, la plateforme est tellement verrouillée qu'elle permet très peu d'horizontalité, seul l'initiateur d'un groupe d'appui ayant accès aux coordonnées des inscrits]. Pour ma part, je n’aime guère ce terme. D’abord parce qu’il sous-entend souvent une opposition à la verticalité qui est parfois tout simplement incontournable dans l’organisation d’une action. Ensuite, parce que les connexions rendues possibles par une telle plate-forme vont dans tous les sens ; elles sont par définition polymorphes. C’est-à-dire qu’elles ne sont ni exclusivement du haut vers le bas ni du bas vers le haut mais dans tous les sens de sorte que la notion même de haut et de bas, comme dans l’univers matériel… dépend de la position de l’observateur [les connexions du bas vers le haut semblent pour le moment purement et simplement impossibles, ce qui est une singulière limitation, et un confort certain pour "le haut"].

Pour mieux souligner la singularité de l’objet, je veux plutôt appeler ici à réfléchir sur ce que ce type de mouvement a en commun avec le fonctionnement des partis politiques. Un certain nombre de fonctions qui semblaient propres à un parti s’accomplissent aussi en son sein : coordination des actions, appel à mobilisation, fournitures de matériel et de documents, universités populaires et ainsi de suite. Mais toutes ces fonctions donnaient lieu à une répartition parfois très soupesée des responsabilités. Elles fournissaient la raison d’être même de l’organisation du parti et de l’existence de postes de permanents politiques. Tout cela, désormais, est accompli par la plate-forme sans produire aucune sorte de ces bureaucraties intermédiaires hier encore indispensables à la marche ordinaire de la vie quotidienne [c'est sans doute une bonne chose, mais produire des élus intermédiaires ou supérieurs révocables selon les principes de "L'avenir en commun", ça serait aussi une protection contre la bureaucratisation du mouvement tout en y introduisant une démocratie qui fait cruellement défaut, aucun des dirigeants n'ayant été élu ni mandaté par les Insoumis].

De la même manière, les processus de « démocratie interne » sont également à l’œuvre [Ah bon ? Où ça ?]. Mais dans le mouvement, on s’efforce de ne jamais en faire un sujet de conflictualité interne. Il n’y a donc pas de « majorité », de « minorités », pas de plateformes concurrentes, pas d’orientation générale opposée les unes aux autres [entre l'absence de plateformes concurrentes et l'absence totale de démocratie interne, il pouvait y avoir de la marge, pourtant]. Autrement dit : le mouvement se soucie d’abord d’être inclusif et collectif davantage que formellement « démocratique », sachant à quelles violences et dérives conduisent les soi-disant pratiques « démocratiques » organisées par les règlements intérieur des partis traditionnels [la violence de l'arbitraire qui impose ses candidats d'en haut, sans même accepter d'en discuter avec la base, n'est-elle pas pire que la violence démocratique ? Va-t-on aussi refuser la violence démocratique dans la société au nom de l'application du programme ? Voilà une vision très inquiétante, en vérité]. Le mouvement n’a qu’une référence idéologique commune a tous ses membres : le programme. C’est une autre manière de dire qu’ils se définit par son action, par ce qu’il compte faire dans la société s’il en a le pouvoir. De la sorte, le contenu de ce programme détermine le mode d’existence de cette organisation et son unique objet : l’action. Ou plus justement dit : les actions, au pluriel. Car il s’agit de mener des campagnes pour des objectifs lié au programme [et la manière d'agir ne devrait donc jamais être discutée par ceux-là même qui agissent ? Les Insoumis devraient être tous en rang pour agir conformément à ce qui a été décidé en haut ?].

(...)

C’est à ce prix que nous pourrons le plus étroitement ressembler à la société que nous voulons représenter et mettre en mouvement elle-même. Car on ne doit pas oublier que le moyen doit préfigurer la fin : la révolution citoyenne. En ce sens, l’objet de l’action ce n’est pas le « développement du mouvement » mais l’augmentation de la capacité d’auto-organisation de la société ! [Ok, alors à nous, la société, de nous organiser en dehors de ce mouvement qui ne veut pas nous laisser nous auto-organiser en son sein] C’est à cette question de l’auto-organisation que nous devons maintenant réfléchir avec soin [bonne idée]. Il s’agit de se donner les moyens de les dépister quand ils existent pour les soutenir et les répandre. Il s’agit donc aussi de les déclencher quand c’est possible [déclenchons-nous tout seuls sans attendre d'être "dépistés", plutôt...]. Mais c’est une autre histoire que celle-ci.

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Message par Siegfried Dim 28 Mai - 21:06

Après nos mésaventures et le texte de JLM ci-dessus, je relis d'un autre oeil la lettre de démission du PG de ce camarade, avec qui j'ai néanmoins toujours des désaccords (lui a soutenu Hamon) : https://jaiprisparti.wordpress.com/2016/05/27/jai-quitte-le-parti/

Voilà. Après cinq ans au PG, j’ai pris un peu de recul avec l’organisation. Des désaccords profonds ne me permettent plus de rester dans un mouvement, qui compte par ailleurs de nombreux militant-e-s d’une grande valeur.

Je publie ici ma lettre de démission, afin que soient écrits, une bonne fois pour toute, ces désaccords. Et je souhaite bonne route à mes camarades.

Chers camarades,

Depuis plus d’un an je suis en désaccord sur la stratégie de notre parti, son organisation interne, et sur le choix de ses objectifs à moyen terme. Je compte m’en expliquer de la façon la plus sereine qui soit. Et en tirer les conséquences qui s’imposent.

Militant au PG depuis 2011, j’ai rejoint à l’époque une force bouillonnante qui se présentait comme un véritable parti creuset, proposant une alternative à gauche à la dérive sociale libérale entamée chez les socialistes. J’ai participé aux travaux d’un certain nombre de commissions, dont celle pour la sixième république, qui constitua un temps un beau laboratoire militant d’idées.

J’ai énormément appris au parti de gauche. La formation mutuelle théorique et pratique des militants est un des axes forts de ce dernier, et une de ses réussites indéniables.

Mais que s’est-il passé ?

Après la belle réussite de 2012, nous avons changé à plusieurs reprises de stratégie. Cheville ouvrière du Front de Gauche, puis ayant-droits de la victoire de la gauche, puis opposition de gauche, puis donnant toute priorité à la 6ème république mais via le M6R, puis force d’appoint d’une campagne tribunitienne « hors parti » au service de la « France insoumise »… en cinq ans, nos considérations stratégiques ont changé une bonne demi-douzaine de fois. Tout comme les éléments de langage : du socialisme au « peuple contre l’oligarchie », de « à gauche » à « l’heure du peuple » pour notre journal interne, de la révolution citoyenne à la « souveraineté nationale » passée en force dans les textes du congrès 2015…

Je ne me retrouve pas dans ces changements de ligne. Je ne me retrouve pas dans une formation qui s’appelle « parti de gauche » et qui concrètement met toutes ses forces une campagne 2017 ultra-personnifiée où ces deux références, « le parti » et « la gauche » sont masquées au profit d’une confusion tribunitienne autour de concepts supposés attrape-tout (« la patrie », « le peuple », « l’insoumission »…).

Je ne me retrouve pas dans un parti qui demeure une des seules forces de gauche à n’avoir qu’une seule ligne, sans courants, sans tendances et donc, soyons clairs, sans moyens effectifs de débat interne. Je sais bien que pour certains, les débats internes sont à négliger au profit du combat pour la cause. Et que les courants sont, bien trop souvent, dans les partis, la cavalerie mise au service d’ambitions personnelles. Seulement voilà : je ne suis pas sûr qu’un parti traitant ainsi le débat interne devienne miraculeusement une force de promotion de la démocratie une fois au pouvoir. Et, si les écuries des courants n’ont pas chez nous servi d’assise à la course aux ambitions personnelles, notre parti est toujours au service de la même personne. Je pense par ailleurs qu’il est inutile ici de développer d’avantage sur l’étrange procès en « fractionnisme » qui fit couler beaucoup d’encre au début de cette année, et qu’on a parfois résumé à un conflit entre une direction et une mouvance, alors qu’il témoignait à plein d’une dérive dans le champ de la démocratie interne.

Je ne me retrouve pas, sur les aspects internationaux, dans un parti qui s’est considérablement durci dans des positions « campistes » (tout ce qui s’oppose à l’influence américaine serait bon à prendre) qui se sont muées progressivement en alignement tacite sur la politique de Moscou. L’assassinat de Nemtsov en 2015 a ainsi donné lieu à un billet de blog faisant office de communiqué (modalité signifiante) pour le moins regrettable. Le soutien sans aucun recul critique à la politique étrangère Russe de l’annexion de la Crimée (on a beau jeu d’invoquer sur d’autres dossiers l’esprit Westphalien et nos regrets du « précédent du Kosovo » après un tel soutien partisan à une aventure impériale de ce calibre), l’accompagnement enthousiaste, jusque sur les médias de propagande russe, donné au concert de louanges pour l’intervention Russe en Syrie, le silence honteux face aux crimes de guerre répétés de l’armée de Poutine dans ce même pays, tout cela témoigne d’une étrange cécité. De celle qui ne verrait pas, par exemple, que l’armée russe a été engagée, et avec quelle force depuis la prise de pouvoir de Poutine, dans des conflits régionaux proprement impérialistes.

Je ne me retrouve pas dans l’étrange position que nous avons tenue sur le dossier Syrien, à la manière avec laquelle nous avons tacitement requalifié Assad comme (improbable) levier pour la paix alors qu’il est le principal bourreau de son propre peuple. Cette communication du demi-mot, prétendant lire un conflit sous ses seuls aspects géopolitiques (ce ne serait « qu’une histoire de pipe-line », le peuple syrien en lutte depuis 2011 appréciera), éludant toute question sur Assad (« l’ennemi, c’est bien DAECH, non ? » répondait Jean-Luc quand on parlait des crimes du régime sur un plateau télé) me pose un cas de conscience politique et moral.

Non, je ne me reconnais plus dans un parti qui a accompagné ce changement de vision politique internationale, au mépris, pour le plus évident, de nos camarades dans les pays concernés. Au mépris aussi de notre héritage internationaliste et socialiste.

Ce n’est pas faute d’avoir essayé, en commission, de faire bouger les choses. Ce n’est pas faute d’avoir pesé avec quelques camarades sur le texte d’orientation politique du congrès 2015 dans ce sens. Hélas, tout ceci fut vain.

Je passe pudiquement sur l’épisode du livre de Jean-Luc « Les harengs de Bismarck », qui constitua une forme d’essentialisation dans l’analyse d’une politique européenne des plus « lutte des classes », certes sous leadership allemand, mais où le capital Français a été totalement partie prenante d’une domination écrasante de nos vies par la Finance. Dont acte : le petit brûlot est maintenant reconnu comme « pamphlet » par son auteur, ce qui permet d’y dire à peu près ce que l’on veut sans en accepter une critique politique.

Ces points aussi divers (changements erratiques de stratégie, personnalisation, refus d’un débat de fond sur la démocratie interne, effacement des références de gauche, écho surdimensionné donné à la présidentielle, dérive campiste…) ont une source principale : la production idéologique du discours et la prise de pouvoir effective (qui sont, soit dit en passant, les deux missions d’un parti) sont dans les faits confiées à un homme seul et à son entourage, son cabinet. Or, la solitude est un poison pour la raison. Sans vis-à-vis dialectique interne, sans débat de fond, le meilleur d’entre nous (et Jean-Luc a toutes les qualités pour ce titre) est livré à sa démesure. La destinée d’un mouvement se trouve ainsi organiquement liée à sa seule personne, avec les risques les plus grands, pratiques comme idéologiques.

Je sais que formellement Jean-Luc n’est plus coprésident du parti. Mais il faudrait être de bien mauvaise foi pour ne pas reconnaître le magistère total qu’il garde sur le parti, ses objectifs, son organisation et ses échéances. Notre parti est bien la machine de guerre d’un seul homme, chose en contradiction totale avec notre héritage (« ni tribun », dit la chanson), notre capacité à demeurer une force vivante et avec la pérennité de notre combat pour changer l’ordre des choses.

Voilà, camarades. Voilà pourquoi, avec tout le respect pour les personnes engagées dans le parti et qui m’ont tant appris, avec un même respect pour la personne de Jean-Luc, qui demeure une figure importante de mon parcours politique malgré mes derniers désaccords, voilà pourquoi je démissionne du parti de gauche.

Certain de vous retrouver dans les luttes, et, qui sait, sous d’autres horizons militants, vous remerciant chaleureusement, je vous envoie mes salutations fraternelles.



Alexis

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Message par Louis P Mar 30 Mai - 0:02

Oui, plutôt inquiétant.
Il parvient à démontrer - mal - les bienfaits de tous ce qui nous paraît être des limites, et les désavantages de tout ce qui nous semblait, avant son post, des nécessités fondamentales de la démocratie interne d'un mouvement (les organes intermédiaires, par exemple, les contre-pouvoirs légitimes).
Je ne reviens pas sur plus de détails, je suis en gros d'accord avec la totalité des extraits relevés par Siegfried, et avec ses commentaires.
Mais je trouve que ce post raconte aussi autre chose ; un certain dérèglement du bon sens ou plutôt de la baraka de Mélenchon. Alors que quasi tout me semblait intelligent, rationnel, construit et bien senti, au contraire, les derniers textes de Merluche, ses dernières prises de parole, ses répétitions tristes et obsessionnelles des 600 000 voix manquantes, ses attaques aveugles et visiblement incontrôlées, sa rancoeur, me semblent hors de rythme, mal pensés, maladroitement dit, etc... En soi, rien de grave : on accepte sans gêne que les gens aient des séquences un peu moins offensives et habiles (et en plus, elle sont rares pour Mélenchon). En revanche, ça donne la mesure de l'utilité d'avoir d'autres personnes, conseillers, instances, comités, a côté de lui.

Pour conclure, ça me conforte dans l'idée que nous sommes en train de faire le faire bon choix : structurer cette force militante démocratique, construite, dotée d'outils de débat et de décision, etc... C'est ça qu'il faut faire et c'est maintenant qu'il le faut.

Mercredi sera une bonne étape pour ça.

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Message par Guillaume Mar 30 Mai - 7:14

Pas mieux. Ma messagerie est en rade, mais j'ai hésité à répondre à mathieu, en utilisant l'article sur podemos posté sur ce forum.

En gros on promeut une autre façon de faire de la politique, en rendant le pouvoir au peuple, mais en verrouillant tout, à l'intérieur même du mouvement...

Qui tendra à mon avis à devenir un parti de façon plus ou moins inéluctable...

Mais sans même les contrepouvoirs que vous évoquez, qui n'avaient pu éviter certaines dérives au pg, et qui le pourront encore moins dans ce cas...

A croire que certains sont vraiment dans la logique de "l'avant garde éclairée"...

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Message par Louis P Mar 30 Mai - 23:39

Désolé, je ne serai avec vous que très tard demain soir.
Je dois me rendre à Valence dans la journée.
Je vous rejoins au plus vite.

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Message par Siegfried Jeu 1 Juin - 23:12

Louis P a écrit:ses répétitions tristes et obsessionnelles des 600 000 voix manquantes

Ça se voit : https://www.franceinter.fr/emissions/histoires-politiques/histoires-politiques-01-juin-2017


On le croyait apaisé, assagi et voilà que Jean-Luc Mélenchon alimente de nouveau les polémiques.
Par Renaud Dély.

Vous vous souvenez forcément de sa très belle campagne présidentielle. De ses envolées lyriques. C’est en apparaissant en vieux sage apaisé, rassembleur, que Jean-Luc Mélenchon s’était envolé dans les sondages. Il y avait un côté Hugolien dans ses prestations devant des foules enthousiastes. Le leader de la France Insoumise était en colère, c’est vrai, mais c’était une « colère saine » comme disait Ségolène Royal. Une colère sincère, une colère qui ne faisait pas peur mais se voulait au contraire porte-parole des souffrances du peuple, les souffrances « des gens » comme il dit.

Résultat, un vrai succès dans les urnes avec 19, 5 % des voix ! Et puis, patatras, le voilà rattrapé par ses sautes d’humeur. Mélenchon s’en prend de nouveau aux journalistes, insulte ses adversaires politiques. Il ne désigne plus le président Macron que de la formule « l’autre ». Et il a même accusé, Bernard Cazeneuve, je le cite, de s’être « occupé de l’assassinat de Rémi Fraysse », une phrase qui lui vaut d’être menacé d’une plainte en diffamation de la part de l’ancien Premier ministre.

Mais pourquoi Jean-Luc Mélenchon se laisse-t-il ainsi de nouveau aller à la polémique ?

Pour une raison simple et assez surprenante. Au fond, le candidat de la France Insoumise n’a toujours pas digéré d’avoir perdu l’élection présidentielle. Il était tellement convaincu d’être au second tour qu’il s’était pour tout dire un peu monté la tête. Je l’ai rencontré il y a quelques jours et le premier truc qu’il vous dit, un mois après le premier tour de la présidentielle, c’est : « 600 000 voix ! Il m’a manqué 600 000 voix, c’est rien, hein ? C’est pas passé loin… »

Mélenchon répète ça comme une obsession parce qu’il s’est convaincu d’avoir été victime d’un complot. Un complot de qui ? De la presse, évidemment. C’est à la mode comme explication… Marine Le Pen et François Fillon pensent à peu près la même chose, Emmanuel Macron s’y est mis depuis quelques jours avec l’affaire Ferrand, et Mélenchon, lui, il en est certain : si des journalistes n’avaient pas déniché la fameuse Alliance bolivarienne à laquelle il voulait faire adhérer la France en cas d’élection, il serait entré à l’Elysée. Les journalistes n’ont rien inventé, c’était dans son programme, et il n’a jamais mais été vraiment capable d’expliquer ce que c’était mais c’est dit, c’est de la faute de la presse. « Il a manqué à Jean-Luc sept voix par bureau de vote, répète son entourage, c’est rien, c’est trois fois rien… »

Deux points de moins que Marine Le Pen, c'est rageant

C’est vrai qu’avec seulement deux points de moins que Marine Le Pen pour arriver au second tour, c’était serré, et on comprend que ce soit frustrant. Mais enfin, rappelons que Jean-Marie Le Pen n’a devancé Jospin que de 200 000 voix en 2002, soit trois fois moins, et que Giscard n’a battu Mitterrand que de seulement 400 000 voix en 1974. Et on n’a pas souvenir que l’un ou l’autre aient contesté les résultats… En fait, ce qui frustre vraiment Mélenchon c’est qu’il est convaincu que son diagnostic sur la crise du pays et du système politique était juste.

« Moi, je suis un intellectuel dit-il, et pour un intellectuel, il n’y a rien de mieux que de voir ses théories s’accomplir dans la réalité… » Le problème, c’est que c’est Macron qui a empoché la mise et ça, Mélenchon ne le supporte pas.

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